vendredi 27 novembre 2009

[Chilkoot chez l'Antikhair]






















CHILKOOT & L'ANTIKHAIR présentent
"1999-2009 - SOMEWHERE IN THE SOUTH ALPS"

LEVER DE RIDEAU SUR 10 ANS D’EXPLORATIONS

le vendredi 18 décembre 2009 à 20H00
362, avenue de Verdun – 84300 Cavaillon

Soirée sur invitation
(Confirmation de participation obligatoire avant le 11 décembre)

mercredi 25 novembre 2009

[Save the dates]














Annoncé initialement les 20 et 21 mars 2010, le 1er Chilkoot Winter Camp aura lieu finalement les 30 et 31 janvier 2010, somewhere in the South Alps...

Les grandes lignes de cet événement en partance - orienté "grand blanc" et "grand ski" - sera présenté le vendredi 18 décembre 2009 à Cavaillon dès 20H00 dans le cadre du lancement des CHILKOOT FRIDAYS chez L'ANTIKHAIR.

Diaporama, séquences vidéo et présentation du programme prévisionnel autour d'un verre de vin ou de marron chaud sous la tente "mess" CHILKOOT plantée pour l'occasion chez l'Antikhair.

> Save the dates :

CHILKOOT FRIDAYS chez L'ANTIKHAIR
le vendredi 18 décembre 2009 de 20H00 à minuit

CHILKOOT WINTER CAMP
les samedi 30 et dimanche 31 janvier 2010

[Premiers flocons]



Premiers flocons au Lac Sainte-Anne (2415 m), un dimanche midi de fin novembre...
Un silence absolu règne en maître au pied de la chaîne de la Font Sancte (3385 m)...

Résonances de l'inconnu...annonciatrices d'un nouvel hiver de rêve ?

La marche solitaire reprend...

[Il neige sur le lac Sainte Anne]














Il neige sur le lac (1) Sainte Anne
Les nuages gris et blancs sont en panne
Accrochés au-dessus de nos têtes
Couronnant sommets et arêtes
Du Pic des Heuvières à la Tête de la Petite Part
Un dimanche de novembre perdu quelque part
Il neige sur le lac Sainte Anne
Les nuages gris et blancs sont en panne
Le Queyras est notre jardin
Comme ici au pied du Col Girardin
Belle ascension et pourtant Bonjour tristesse (2)
Un silence absolu loin d'une quelconque liesse
Il neige sur le lac Sainte Anne
Les nuages gris et blancs sont en panne














Regard vers le ciel
Face à la chapelle
A son clocher l'heure de la descente gronde
Descente express vers le Fond de Chaurionde
Il neige sur le lac Sainte Anne
Les nuages gris et blancs sont en panne














Premiers flocons d'un hiver attendu
Premières larmes aussi face à l'inconnu
Dis, quand reviendras-tu ?
Dis, au moins le sais-tu ?
(3)
Il neige sur le lac Sainte Anne
Les nuages gris et blancs sont en panne
Novembre ou l'automne d'une vie
Le soleil semble avoir fuit
Que faire alors ?
Sur qui compter dès lors ?
Il neige sur le lac Sainte Anne
Les nuages gris et blancs sont en panne
Il y a peu encore
Tout n'était que record
Et puis, le paradis blanc (4) s'est chargé d'écueils
Et pour cause, désormais, je marche seul (5)...
Il neige sur le lac Sainte Anne
Les nuages gris et blancs sont en promenade.

(1) Il neige sur le lac Majeur - une chanson de Mort Shuman - 1972
(2) Bonjour tristesse - un livre de Françoise Sagan - 1954
(3) Dis, quand reviendras-tu ? - une chanson de Barbara - 1963
(4) Le paradis blanc - une chanson de Michel Berger - 1990
(5) Je marche seul - une chanson de Jean-Jacques Goldman - 1985

mardi 10 novembre 2009

[« ça sent le sapin »]













L’odeur de sapin est désormais bien présente, confirmée même.
Pour preuve, les magazines consacrés à la glisse hivernale font tour à tour leur retour en kiosques avec à leur Une les incontournables
« Guide de l’hiver » et autres dossiers « Test » du matos avec lequel il faudra compter au cours de la nouvelle saison dont tous les
« freeriders » guettent depuis quelques jours déjà les premiers flocons…














Pour sentir le sapin, nul doute « ça sent le sapin » ! Fluid, Montagnes Magazine, Ski Magazine, Skieur, tous s’accordent à se remémorer l’hiver d’exception « ridé » le sourire aux lèvres, l’année dernière, de la fin novembre à quasi la fin mai : c’est dire…

Pour l’hiver 2009-2010 et mes chères « South Alps », tout commence comme l’année dernière avec un « Géant de Provence » (le Mont Ventoux – 1 921 m – la seule véritable montagne visible depuis mon rural Vaucluse) nappé d’une fine couche de neige dès le début novembre. Bon signe, très bon signe même…
De l’humidité à basse altitude, puis du froid, puis des « retours d’Est » et un nouvel hiver d’exception sera sous les spatules ! C’est tout le mal que l’on va se souhaiter à nous autres les « freeriders » de tous horizons. Un nouvel hiver au cumul et à la qualité de neige irréprochables pour skier, snowboarder et snowscooter les plus belles pentes de nos blanches montagnes.

Alpes, Pyrénées et pourquoi pas pour les plus chanceux, Rocky Mountains après avoir cassé sa tirelire afin de pouvoir s’asseoir, quelques jours durant, sur les banquettes des hélicoptères de CMH - sésame version « Destination Poudreuse »* pour des runs d’anthologie – et le soir venu dans les fauteuils club des plus beaux lodges de la planète glisse...

A chacune des pages de ces différents magazines, l’odeur de sapin est envoutante, tenace. Elle taraude l’esprit pour ne plus le lâcher jusqu’à ce fameux premier run de la saison dans quelques semaines, prochainement, dès que possible, demain peut-être, en face Nord du Ventoux, au milieu des sapins…



* www.destination-poudreuse.com (Le spécialiste de l’héliski)

mercredi 4 novembre 2009

[Fluid is back, snow quite]














Alors que les premiers flocons commencent à peine à napper de blanc les sommets de nos « lovely french Alps », nos amis de Freepresse nous proposent en kiosque le volume 25 de leur très select Fluid, « The Original Photomagazine ».
Une publication annonciatrice d’une saison hivernale imminente et synonyme d’un retour en force des rubriques cultes made in Le Bourget-du-Lac avec notamment un très complet FANATIK consacré au « Shaolin Rider » Aurélien Ducroz, un long FLY à destination de l’Island Lake Lodge, un toujours très sûblissime FILM SECTION à valeur de superbook made in Europe et enfin un très sélectif FETICHE pour présentation des 30 skis avec lesquels il faudra compter au cours de la saison qui s’annonce…
En résumé, comme d’habitude avec Fluid, rien que du beau, du chaud et du show.
Du beau boulot en quelque sorte concocté par un noyau d’experts que l’on aurait tort de prendre pour des rigolos...

Seul bémol : ouvrir Fluid loin des montagnes, c’est prendre le risque pour tout bureaucrate de « péter une fixation » faute de pouvoir dans la minute troquer le costume cravate et les chaussures vernies pour la doudoune bonnet et les spatules !
En ce qui me concerne et parce qu’une « odeur de sapin » se dégage de plus en plus tout autour de moi, je compte bien aller chercher la pente très tôt cette saison, c'est-à-dire dès la fin novembre, protégé par une fidèle doudoune Pyrenex et armé de mes bons vieux Legend 8000.

Dans cette quête entamée (enflammée ??) du meilleur spot « d’openning » (France ? Suisse ? Italie ? Espagne ?... pour parler des montagnes les plus « proches » de mon très rural Vaucluse), point besoin d’un tapageur et très discutable débat sur l’identité nationale.
Et pour cause, la saison dernière nous a rappelé qu’un « Whistler Blackcomb » se cache en bien des endroits de la planète à commencer au sein même de nos bonnes vieilles Alpes et Pyrenées, pourvu que le cumul et la qualité de neige soient au rendez-vous…
Alors pour savoir où aller skier l’hiver prochain, une conviction, un encouragement, un credo même : « Vive la France ! », titre choisi d’ailleurs par « François le Français » pour son éditorial…du dernier volume (N°25) en date de fluid.

Au lendemain d’une saison hivernale 2008-2009 qui restera dans les annales, il va sans dire en effet que partout dans le monde où la neige avait bien voulu tomber l’année dernière, les chanceux de la glisse s’en sont donnés à cœur joie et ce quelque soit le degré de la pente, leur équipement, leur niveau, leur condition physique…leur identité.
Pour preuve, deux des tous meilleurs « ricains » de la planète freeride avouait en fin de saison (par éditorial interposé de Mathieu Ros dans Ski Magazine- cf. post [Et si c’était vrai ?] du jeudi 12 mars 2009) avoir pu tracer des lignes de rêve du côté du Queyras !

Alors :
Peut-on décemment relancer un débat sur l’identité nationale au risque de raviver l’expression d’une « préférence nationale » ?
Peut-on légitimement vouloir continuer à ériger des murs entre les hommes à l’heure où l’on commémore le 20ème anniversaire de la chute du mur de Berlin ?
Peut-on refouler un skieur « étranger » qui se présenterait au sommet d’un domaine skiable français ?
Certainement pas.
Les montagnes du monde sont en effet les desseins de l’humanité.
L’engagement qu’elles réclament pour les gravir puis les descendre nous confirme à lui seul qu’elles sont certes des passerelles exigeantes à franchir mais aussi qu’elles sont les plus belles voies d’échange et de partage entre les peuples, entre les cultures, entre les hommes.
Et pour cause, l’histoire récente de l’alpinisme (et de l’himalayisme) nous a prouvé qu’il n’existait pas de montagnes infranchissables.
Voilà pourquoi, aujourd’hui, nous sommes tous freeriders…

Fluid is black, snow white.
L’hiver s’annonce cosmopolite !

lundi 2 novembre 2009

[Travel with a bike in the Cévennes]














"Je ne voyage pas pour aller quelque part, mais pour voyager ; je voyage pour le plaisir du voyage. […] L’important, c’est de bouger ; d’éprouver d’un peu plus près les nécessités et les aléas de la vie, de quitter le lit douillet de la civilisation, et de sentir sous ses pieds le granit terrestre avec, par endroits, le coupant du silex."
Voyage avec un âne dans les Cévennes
Robert Louis Stevenson – Juin 1879














Après [Octobre rouge] en 2008 sur les crêtes du Val d’Escreins, Octobre roux en 2009 sur les crêtes des Cévennes, de Langogne à Saint-Jean-du-Gard les 30 et 31 octobre derniers.
« Voyage avec un vélo à travers les Cévennes »…
Initialement programmé au début 2010, ce voyage de quatre jours - sur les traces de Stevenson entre Le Monastier-sur-Gazeille et Saint-Jean-du-Gard - s’est transformé subitement en un désir de partir, seul, au plus vite, pour trois jours de repérages « grandeur nature », à bicyclette…














Un départ qui prend forme vendredi 30 octobre à 8h15, par car TER depuis la gare d’Alès à destination de Langogne. Vélo, remorque pliée et énorme sac de paquetage sont en soute. La logistique de transport impose au final de s’élancer pour trois jours de cyclotourisme en autonomie complète, de Langogne à Saint-Jean-du-Gard…
Dès la sortie de Langogne, la longue et progressive côte en direction de Sagnerousse me fait comprendre que la remorque de près de 30 kilos sera mon boulet. Un boulet qui prendra tout son poids en fin de journée dans la longue ascension du Goulet (8 km). L’arrivée nocturne à l’épicerie du Bleymard (la seule à des kilomètres à la ronde) sonnera pour moi comme un coup d’arrêt, au pied de l’immense, l’infranchissable Mont Lozère et son col de Finiels distant de près de 12 km…
Le cœur gros, j’entame à 19H15 une descente nocturne, interminable, en direction de Villefort et de sa gare qui devrait me permettre de regagner par car ou train la gare d’Alès dès le lendemain matin. Résultat, 87 kilomètres parcourus en 9H30. Une performance en soi mais l’abandon pèse lourd lui aussi à l’heure d’une courte nuit sous la tente dans le jardinet de la Gare.
Samedi 31 octobre, 06H46.
Je viens de charger mon « bourriquet » et son bât de plomb dans un TER vide.
Liaison ferroviaire en danger mais pour moi salutaire. Descente sinueuse et silencieuse jusqu’à Alès via les gares de Génolhac, Chamborigaud et la Grand’Combe.
Fin de l’aventure non motorisée et poursuite des repérages cette fois en voiture en reprenant le tracé GPS depuis Le Bleymard et son épicerie 8 à huit…
Station du Mont Lozère, Col de Finiels, Pont-de-Montvert, Cocurès, Boduès, Florac, Saint-Julien-d’Arpaon, Gare de Cassagnas, Plan de Montfort, Saint-Germain-de-Calberte et puis Saint-Etienne-Vallée-Française avant de rejoindre le bourg de Saint-Jean-du-Gard. Quelle aventure…

Un voyage écourté qui devrait donner naissance à un autre, plus tard, toujours à vélo mais certainement sans remorque parce que passant comme Stevenson d’auberges en gîtes, histoire de voyager, cette fois, le cœur léger…















Un VTT de 16 ans d’âge ne remplace pas en effet si facilement une jeune ânesse !
Comme quoi « Modestine » n’a toujours pas dit son dernier mot pour tout candidat comme moi au voyage dans les Cévennes sur les traces de Stevenson…

Bibliographie :

Voyage avec un âne dans les Cévennes
(Travel with a Donkey in the Cévennes – Publié en juin 1879)
De Robert Louis Stevenson

Le chemin des crêtes
Avec Robert Louis Stevenson à travers les Cévennes
De Kenneth White
Etudes & Communication Editions – 2005

Voyage avec Stevenson dans les Cévennes
De Jean-François Dars
Editions Descartes & Cie – 2006

> Diaporama (version courte - 30 photos vs. 200)