Partis comme prévu dimanche matin vers 10H du pied des pistes de Ceillac
(1680 m) en direction du Pas du Curé (2783 m), nous sommes arrivés au pied du
ressaut donnant accès à notre objectif de « Super intégrale de la Font
Sancte » quelques trois heures trente plus tard.
Après avoir "avalé" assez rapidement près de 1000 m de dénivelé bien que
lourdement (trop – cf post précédent
[Volume et poids]) chargés,
il nous faut encore traverser 50 m d’une pente exposée Est (celle tombant en
direct de La Mamelle – satellite de 2995 m de la Pointe de La Saume (3043 m),
crampons chaussés et prudemment encordés, afin de pouvoir accéder à l’ultime
ressaut en forme de couloir débouchant 100 m plus haut au fameux Pas du Curé.
Alors que nous venons de débuter la troisième partie de cette longue
traversée de pente, le sourd et sinistre rappel du bruit d’une rupture de
couche (sans curieusement – et heureusement pour nous – de glissement de plaque
vers le bas) entendu quelques mètres plus tôt nous invite à quitter au plus
vite cette zone désormais fragilisée et dangereuse en regard des masses de
neige en-dessous mais surtout au-dessus de nous.
Nous évoluons alors sur la droite, sans nous attarder et en nous
assurant à tour de rôle, dans l’espoir de trouver un autre point de passage via
le collet du Blachas (2680 m) puis la zone de rocher à l’aplomb immédiat de la
Mamelle.
A l’issue d’une pente très raide, exposée Sud, sur laquelle la couche de
neige est très fine, nous débouchons au collet du Blachas.
Trop lourdement chargés pour évoluer dans les pentes de mixte et de
rocher qui pourraient peut-être nous donner accès à la crête Est de La Saume,
je décide de renoncer d’autant que des chutes de neige sont annoncées pour
toute la journée du lendemain.
Une fois encore, comme en janvier 2006, le Pas du Curé sera pour nous un
pas sans issue…