Nul doute, pour atteindre les sommets, c’est toujours «une affaire de cordée»...
Dans l’entreprise, comme en montagne, les ascensions collectives et individuelles nous conduisent souvent à décider et donc à choisir entre plusieurs risques.
«Pour vivre il faut risquer» aimait à dire l’alpiniste et himalayiste de l’extrême Jean-Marc Boivin.
Mais décider, c’est aussi et surtout s’engager individuellement et collectivement dans une voie, dans un projet. Sans projet, sans cap, sans valeur, il n’y a pas d’action collective qui tienne et ce quelque soit le prestige de la marque, du groupe.
La communication a pour principal objectif de donner du sens et donc de l’essence à l’action. A bien y regarder, l’un ou l’autre, voire les deux, brillent souvent par leur absence ou leur manque de clarté dans le monde de l’entreprise.
Heureusement, dès lors qu’il y a explication et donc compréhension du sens du projet, il est possible de parler d’adhésion et donc d’esprit d’équipe. C’est le fameux « tous ensemble » dans une même direction, vers un même but.
En montagne cet esprit d’équipe se concrétise par une cordée engagée en général dans l’ascension d’un sommet. Qui dit cordée dit aussi corde, ce lien magique qui unit, soude, à la vie à la mort, chacun des alpinistes membres de l’équipe.
A l’apogée d’un discours mondial autour d’une nécessaire et obligatoire construction d’un développement durable pour l’humanité, mes différentes expériences en entreprise et en montagne m’ont convaincu qu’il appartient à chacun d’entre nous de construire une nouvelle cordée, une «cordée de rêve», afin de réussir ensemble, demain, de nouvelles voies qui viendront compléter, renforcer, les précédentes réalisations et servir au mieux les intérêts d’une marque, d’un groupe, d’une entreprise et de ses collaborateurs.
L’éditeur chamoniard Michel Guérin avait pour habitude de conclure chacun de ses courriers par la conviction suivante :
«La montagne est un lieu et un lien».
Dans un même registre, je me risque à faire le parallèle professionnel suivant :
«L’entreprise est un projet et un lien».
Sinon, pourquoi entreprendre, pour quoi s’investir ?
Et si la communication était tout simplement le meilleur carburant de l’entreprise ?