dimanche 28 décembre 2008

[Alone 09 - Compte à rebours stoppé]














Compte à rebours stoppé ce jour - 28/12/2008 - à 14:38 pour la mission Alone 09 dont le lancement était programmé pour le tout début d'année 2009 (1-3 janvier 2009).

Un niveau 4/5 du risque avalanche explique à lui seul cet arrêt et le report sine die, c'est à dire à une période ultérieure, de la prochaine mission PCQR. Les pentes d'accès à l'arête Nord-Nord Est du Pic des Heuvières, sur les hauteurs du Collet de Sainte Anne sont en effet très réputées pour les déclenchements, sans sommation, de plaques à vent...
Des locaux, bien affûtés, s'y sont déjà laissés prendre à plusieurs reprises !

Faute d'hivernale solitaire, un aller-retour en duo devrait avoir lieu lundi 29 après-midi ou mardi 30 au matin au Col Bramousse - non exposé selon les locaux - suivi d'un bivouac dans un trou de neige le 1er janvier au soir probablement sur les hauteurs du domaine skiable de Ceillac (Tête de Coste Belle - 2552 m), histoire de commencer l'an neuf la tête dans les étoiles...

mercredi 24 décembre 2008

[Bivouac avec le Père Noël]


















Plus que quelques heures à attendre pour petits et grands avant que le Père Noël ne se lance lourdement chargé dans un nouvel enchaînement hivernal de descentes de cheminées… Des cheminées qui auront souvent des allures de dièdres étroits, sombres, austères en cette fin 2008 à bien écouter les médias.













Ceci étant dit, attention au fait qu’un Père Noël peut en cacher un autre et qu’il est bien évident que dans certaines circonstances, toujours regrettables, l’habit rouge, la capuche et la barbe blanche ne suffisent pas pour éclairer une Fête qui n’en est plus une pour bon nombre d’entre nous...
Pour autant, cela fait-il nécessairement du Père Noël une ordure ? Certainement pas.

Le Père Noël est un guide, une comète, une étoile filante et à coup sûr il sera ce soir encore le premier de cordée d’une humanité qui a le vague à l’âme...

Les Fêtes de fin d’année, comme nous avons coutume de les appeler, ne sont pas une fin en soi. Dieu merci.
Il nous faut les vivre comme un commencement, comme un bivouac hivernal, en famille, entre amis, avec ou sans foie gras, dinde aux marrons et cadeaux made in China ; un bivouac hivernal à la veille d’une nouvelle ascension d’envergure.

Pourquoi sommes-nous en ce jour de réveillon, comme chaque année depuis notre plus jeune âge, dans l’attente fébrile du jour d’après, dans l’attente du Père Noël ?
Tout simplement parce qu’il demeure dans notre âme d’enfant le symbole d’une certaine idée du bonheur, d’un espoir de cadeau, le plus beau, le plus gratuit, le plus inattendu des cadeaux, celui qui ne s’achète pas, celui qui ne se trouve pas, celui qui se prend à bras le corps, celui de « la vie devant soi ».

mercredi 17 décembre 2008

[Apollo 13]














Nouvelle mission PCQR programmée au tout début janvier 2009 avec la tentative d’ascension hivernale et en solitaire du Pic des Heuvières (3272m), l’un des deux principaux « satellites » de la Font-Sancte (3385m) avec la Tête de la Petite Part (3144m).

L’ascension express prévue en « one push » se fera depuis un bivouac creusé dans la neige non loin du « pas de tir » du Collet de Sainte-Anne (2408m) – Sur les hauteurs immédiates de l’arrivée du téléski de Sainte Anne, ce qui limitera la difficulté et la durée de portage du matériel de bivouac tout en permettant une attaque très tôt dans la nuit à la frontale.

Pic des Heuvières 3272 m
(Chaîne de la Font-Sancte – Queyras)
Voie : Arête Nord-Nord Est

Short-list de bivouac :
> PYRENEX Expedition Jacket & Pant
> CARINTHIA Defense 6
> Matelas THERMAREST Prolite 3 Regular
> Pelle à neige BLACK DIAMOND Lynx

Short-list d’ascension :
> PYRENEX Mars Glued Jacket
> MILLET Pant
> Chaussures ASOLO AFS 8000
> Guêtres ASOLO
> Crampons Petzl Charlet M10
> 2 piolets traction Charlet Moser Axar
> Casque PETZL Météor III
> Sac à dos MILLET Mygal 35
> Frontale PETZL MYO XP
> Gants CHARLET Cascade
> Surmoufles MILLET

Fenêtre de tir du 1er au 3 janvier 2009 après une arrivée à ski sur site avec la dernière perche de la journée et un bivouac au creux d’un « trou » de neige.

Quoi qu’il arrive, je pourrai toujours compter sur la fiabilité de mon équipement d’alpinaute, à commencer par la très technique et technologique PYRENEX Mars Glued Jacket.

En souhaitant que cette nouvelle mission « solo » ne prenne pas la tournure de celle d’Apollo 13 !
« …Houston, we’ve had a problem »…

vendredi 21 novembre 2008

[La terre vue du ciel]


















“Le grimpeur est un martyr. Il affronte l’inconnu, le terrifiant, avec le sourire de celui qui fait ce qu’il a à faire avec la foi et la passion.
Martyr puisqu’il accepte la souffrance qui résulte de son ascension comme quelque chose d’inhérent à son activité ; ni plus ni moins.
Lui octroyer le statut de héros est un alibi : il fait tout ce que les autre n’osent pas faire, ce dont ils n’osent même pas rêver.
Son obstination dérange.
Alors, on le marginalise.
L’himalayiste est en définitif un homme seul.”

Benoît Chamoux “Le Vertige de l’infini” - Octobre 1988

“L’aventure solitaire poussée à l’extrême, n’est autre qu’une auto-psychanalyse.
Un mode d’expression suprême de l’égo. C’est aussi la nécessité de chercher en soi l’essence d’un refus social qu’on va exprimer dans un ailleurs où les règles sont simples et limpides : jeu de vie et de mort. L’objectif limpide : créer.”

Benoît Chamoux - Août 1990

Extraits de “Benoît Chamoux - Petit Prince de l’Himalaya” SOLAR - Septembre 1996

Souffrance d’une cheville blessée, corps vieillissant et pourtant déjà, l’envie, l’obstination de repartir là haut, tout là haut, “un peu plus près des étoiles”, tel un martyr engagé dans une “envolée vers l’oxygène rare”, au bord de l’asphyxie, pour tenter encore et toujours de mieux comprendre le monde des hommes,
“la terre vue du ciel”...

lundi 10 novembre 2008

[Les destinées sentimentales]














« Il y a longtemps que je t’aime Jamais je ne t’oublierai »(1).
Ces paroles d’une chanson populaire bien connue sont tellement vraies pour la montagne et moi depuis l’âge de 4 ans (première ascension intégrale du Puy de Sancy) qu’il m’est toujours difficile d’accepter, l’âge avançant et de plus en plus épuisé au retour des sommets, que mon meilleur niveau physique et technique est un peu plus derrière moi.
Le rêve tenace de Guide s’éloigne, prisonnier d’une réalité…

En écrivant le post des « Chanteurs de Mexico », après le deuil, déjà, d’une ascension au Mont-Blanc (vécue par procuration grâce au succès de Frédéric Maurel et d'Eric Vidal les 2 et 3 août derniers), j’ajoute aujourd’hui avec réalisme mais sans tristesse le Pico de Orizaba à toutes ces montagnes, tous ces « Horizons gagnés »(2) par d’autres et dont mes pas ne pourront jamais fouler les sommets. Trop loin, trop difficiles, trop chronophages, trop séparateurs…pour moi et les miens.
« Au nom de tous les miens »(3), je commence en effet à mesurer le progressif, nécessaire et salutaire recul à prendre dans la fréquence des départs et le degré d’engagement vers des sommets plus ou moins hauts et lointains.
Difficile pour autant d’avoir les pieds sur terre lorsque l’on a la tête dans les étoiles, tel un enfant qui n’aurait pas grandi…

« Choisir, c'est renoncer » dit on souvent.
Renoncer à un sommet est un choix particulièrement difficile, surtout lorsque l’on est comme moi l’instigateur de l’ascension, du programme d’enchaînement…














Dans mes tentatives hivernales en solitaire ou en équipe à La Saume, j’ai souvent été confronté à ce choix difficile.
Plus récemment, c’était au pied du Pic Panestrel (3254 m), lors de l’expé « Forfour 08 » en octobre dernier, lorsque j’ai laissé partir Raphaël, Olivier et Baptiste avec pour seul « lot de consolation » la modeste Pointe d’Escreins (3038m).

Une cheville mal soignée de longue date est un « handicap » aux allures de fardeau à porter en silence, résigné, pour « l’homme qui marche »(4) pendant de longues heures dans des pierriers hostiles. Mais plus dure encore est la descente, lourdement chargé avec en prime le deuil à faire d’une montagne inachevée…

Dans la vie comme en montagne, nombreuses sont les circonstances, conditions et raisons qui nous imposent à faire régulièrement des choix pour être reconnu par ceux et celles qui comptent le plus.
Etre reconnu par les siens, pour vivre, tout simplement.

Des choix que nul ne peut juger ni même condamner puisqu’ils sont toujours dictés par « Les destinées sentimentales »(5)…

« Je regarde vers le ciel
Les mains tendues vers toi
Mon Dieu si elle t’appelle
Parle-lui de moi »(6)

(1) « A la Claire Fontaine »
(2) « Les horizons gagnés » - un film de Gaston Rébuffat - 1961
(3) « Au nom de tous les miens » - un livre de Martin Gray - 1971
(4) « L’homme qui marche » - une sculpture d’Alberto Giacometti - 1960
(5) « Les destinées sentimentales » - un film d’Olivier Assayas - 2000
(6) « Parle lui de moi » - Aimer ce que nous sommes – Christophe - 2008

[Les chanteurs de Mexico]


















Nos deux globe-trotters, alias « Burned Head » (Baptiste Merlin) et « Crazy Boy » (Olivier Blache) sont de retour de leur périple mexicain. Histoire de pouvoir contempler une fois de plus « la terre vue du ciel » sans pour autant ajouter un nouveau saut à leur palmarès, « Babat » et « Oliv » avaient décidé de s’offrir « le toit du Mexique », à savoir le Pico de Orizaba avec ses…5636 m (troisième plus haut sommet d’Amérique du Nord),
excusez du peu !












Une nouvelle ascension couronnée de succès pour les deux plus fringants membres du Chilkoot Mountaineering Team puisque le sommet a été atteint en deux jours après une arrivée, à la nuit tombante, en jeep « panamerican » au Refuge Piedra Grande (4260 m !)

Le premier jour fut consacré à une longue marche d’acclimatation entre 4260 m et 4810 m (vs. altitude du sommet de notre – modeste - Mont-Blanc national !).













Sans nul doute, « c’est beau une ville la nuit » mais c’est encore plus beau un pays à l’aube !
Le second jour ou « summit day » a commencé quant à lui avec un lever dès 01H00 du matin pour un départ du refuge à 02H00.












Les deux comparses ont mis pieds sur le glacier à 04H30 avant d’atteindre cinq heures plus tard - soit à 09H30 - le sommet du cratère (et oui le Pico de Orizaba est un volcan dont la dernière éruption remonte à 1687).















Selon Olivier et Baptiste l’ascension du glacier fut « très dure » sur la fin et très froide (Baptiste dit encore avoir deux doigts très peu sensibles).

Comme toujours, après « l’ivresse des hauteurs », la descente fut longue et douloureuse pour les jambes.


















Prochain objectif, au-delà des frontières pour « Les chanteurs de Mexico », la Mongolie courant avril 2009 pour un long trek et l’ascension du Khuïten (4374 m), plus haute montagne de cette région parcourue autrefois par Gengis Khan et territoire du léopard des neiges…













D’ici là, Font Sancte, Tête de la Petite Part, Tête de Girardin, Col Tronchet et Col Albert, tous inscrits sur le fil des 3000 des Sentinelles d’altitude (PCQR) pour la fin janvier et le début avril 2009.

[El Capitan au Nose]














Un long dimanche de promenade en famille, hier 9 novembre 2008, dans le vallon de l’Aiguebrun (Luberon).
Véritable « Yosemite » à la française, le site du Buoux est internationalement connu dans le monde de l’escalade.
Ce site de grimpe exceptionnel totalise 453 voies de 5c à 8c
de 50 m de hauteur minimale à 130 m de hauteur maximale.













A voir le nombre de grimpeurs encore engagés tard hier au soir et les nombreuses fourgonnettes et autres breaks arborant fièrement des stickers Petzl, Béal, Millet Roc Session…l’Auberge des Seguins avait tout du mythique « Camp 4 » américain ! De plus, en levant un peu le nez, force est de constater que le site luberonnais possède lui aussi son « Nose », la démesure en moins…











Fourbu, après un long parcours en boucle au départ du parking des Seguins via Sivergues et un retour par le haut de la falaise puis la « rampe » de descente (pavée !) jusqu’à l’Auberge « au pied du mur », Dimitri pouvait s’endormir à Cavaillon, la nuit venue, la tête pleine d’images d’une « Légende d’Automne » entrecoupée d’une légitime appréhension de chute libre...

Son mouton « Raymond » aura su le rassurer et lui montrer la voie, vers le haut, c’elle d’ « Un après-midi de chien » (Falaise de Balme – Hte Savoie – 180 m – 6b max – 6a+ obl.).

Normal pour « El Capitan » qui ne cesse de courir avec toute l’énergie de ses six ans…

mercredi 5 novembre 2008

[Yes, we can]














A l’aube - heure française - de ce mercredi 5 novembre 2008 désormais historique, alors que j’écoutais les premiers résultats des élections outre-Atlantique puis le discours du très brillant Barack Obama l’oreille collée à mon transistor, je n’ai pu m’empêcher de penser à l’astre solaire qui caresserait dans quelques heures les épaules des Sentinelles d’altitude du Queyras…

L’Aube et ses premières lueurs ont toujours été porteuses de l’espoir des hommes.
Celui qui réchauffe les cœurs et qui nous confirme qu’il faut
« Aimer ce que nous sommes ».
L’espoir aussi d’un jour meilleur où tout reste possible.

Pourquoi regarder à ses pieds, voire derrière soi, toujours, comme le vieillissant et tellement dépassé héros américain McCain ?
Quoi qu’ait été le résultat, le candidat démocrate afro-américain Barack Obama avait fait l’essentiel durant sa campagne en ayant si bien su incarner et porter « so far » l’espoir d’une nécessaire et sincère réconciliation entre Blancs et Noirs. Ce matin, son écrasante victoire a valeur de « cherry on the cake » !
Pourquoi ? Tout simplement parce que lui regarde devant et incarne l’espoir du jour qui naît avec les premières lueurs de l’aube sur Ground zero…

« Change we need ».
This morning, « Yes, we can ».

With Obama elected, American dream is back !
Comme l’écrivait à sa Une Le Monde au lendemain des événements du « september eleven », aujourd’hui,
« Nous sommes tous Américains ».

Nul doute, ce Barack là va casser la baraque !

C’est Martin Luther King qui ce matin doit être aux anges…

mardi 4 novembre 2008

[Ici Mars, à vous la Terre]






















Notre partenaire titre (vs. La PYRENEX CHILKOOT QUEYRAS RIDGELINE 2007-2011) vient de commettre la veste de protection absolue pour le ski freeride !
Conçue pour coller au plus près de vos exigences, affranchie de toute contrainte, la Mars Glued Jacket de Pyrenex multiplie les innovations techniques grâce à un procédé exclusif de thermocollage. Sommet de protection et de créativité, elle vous « colle à la peau » pour mieux se plier aux conditions les plus extrêmes et vous offrir de pures sessions à sensations.

Une veste à découvrir en urgence en page 91 du N°393 – Octobre 2008 – SKI MAGAZINE « Spécial Tests 2009 » et en page 9 du Guide de l’équipement Hiver 2008-2009 de MONTAGNES MAGAZINE daté de Novembre 2008, tous deux actuellement en kiosques et dans tous les bons magasins pour freeriders, à commencer Au Vieux Campeur.

Prix public indicatif : 413 €

PYRENEX is back !

mercredi 22 octobre 2008

[Moonsurfer]














En attendant la neige, surf session de Ber de Hyères au clair de Lune un dimanche 13 septembre 2008. La nuit tombe et une petite houle rentre dans ce secret spot. The search begins...

mardi 21 octobre 2008

[Carres en sac]


Fartage fraîchement réalisé et carres affûtées… La neige n’a qu’à bien se tenir.
C’est bientôt l’heure de faire parler la poudre !

[Les sentinelles d'altitude]

En attendant l'épisode II, retour sur la version 0 du film "Les Sentinelles d'altitude" montée à l'aide d'images tournées en janvier 2006 lors de reconnaissances à La Saume.

lundi 20 octobre 2008

[Fluid riders]














Une nouvelle saison de ski pour Fluid Riders s’annonce avec la parution du volume 21 du « sublissime » photomazine FLUID.
A la Une de ce numéro d’openning, un point sur le Freeride World Tour, un portrait du mythic rider Seb Michaux ainsi qu’un dossier ski tests Awards présentant une sélection des 40 meilleurs skis 2009 pour faire parler la poudre cet hiver !
Après une quête cavaillonnaise sans succès ce week-end, le luxury magazine tant convoité a enfin été trouvé ce matin dans un kiosque du pôle d’activités d’Aix-en-Provence.

FLUID – Volume 21 (Octobre-Novembre 2008) – 7,20 € - Dans tous les – bons – kiosques.

http://www.freepresse.com/Abonnements.html?univers=ski

mercredi 15 octobre 2008

[Aimer ce (ceux) que nous sommes]













Errances nocturnes devant la lucarne...
Transporté par le dernier opus de Christophe.
Regard sur le monde, des abysses de la Terre jusqu’à la Lune...
“Résonances de l’Inconnu” (1)...dans l’attente d’un “Contact” (2)
Pourquoi entreprendre, pour quoi s’investir, pour qui créer ?
“Pourquoi faut-il toujours escalader pour s’élever ?” (3)
Pourquoi faut-il toujours souffrir pour s'élever ?
Souvenirs des dernières lueurs d’un soleil “A la poursuite d’Octobre Rouge” (4)
Spirales de l’abîme, descente aux enfers, la nuit est sombre, froide...
Au bivouac, on attend tous “Le jour d’après” (5)
"Soleil trompeur” (6), “Dis quand reviendras-tu, dis au moins le sais-tu ?” (7)
“Il y a des jours et des lunes” (8)
Il y a surtout des moments d’égarement, “Comm’si la terre penchait”(9)
Camarde solitude, souffrance psycologique, celles qui ne se voient pas...
Seul, à prendre la nausée, le regard perdu dans un vide abyssal.
Le temps s’égrenne au rythme d’une année sidérale...
Mais “T’aimer fol’ment” (10), toujours, malgré la souffrance,
Fragilisé un peu plus par une cheville blessée
Symptôme d’un équilibre de vie précaire, toujours en quête de l’après
Je regarde vers le ciel, noir Marine
Dis “C’est quand le bonheur ?” (11)
Et puis lire dans ses yeux, que le bonheur, c’est le chemin,
Le regard porté vers elle, une montagne d’amour
et comprendre alors, enfin
Qu’il faut “Aimer ce (ceux) que nous sommes” (12)

Luc Royer - Cavaillon (Mercredi 15 octobre 2008 - 23H24)

(1) Christophe - Résonances de l’Inconnu - un livre de Jean Cléder - LE BORD DE L’EAU éditions - Avril 2006
(2) “Contact” - un film de Robert Zemeckis - 1997
(3) “La montagne intérieure” - un livre de Lionel Daudet - Editions GRASSET - Novembre 2004
(4) A la poursuite d’Octobre Rouge” - un film de John McTiernan - 1990
(5) “Le jour d’après” - un film de Roland Emmerich - 2004
(6) “Soleil trompeur” - un film de Nikita Mikhalkov - 1994
(7) “Dis quand reviendras-tu ?” - une chanson de Barbara - 1963
(8) “Il y a des jours et des lunes” - un film de Claude Lelouch - Avril 1990
(9) “Comm’si la terre penchait” - un album de Christophe - Mercury > Universal Music - 2001
(10) “T’aimer fol’ment” - une chanson de Christophe - Aimer ce que nous sommes - Universal Music
(11) “C’est quand le bonheur” - une chanson de Cali - L’amour parfait - Virgin - 2003
(12) “Aimer ce que nous sommes” - un album de Christophe - Universal Music - 2008

[Sens et essence]














Nul doute, pour atteindre les sommets, c’est toujours «une affaire de cordée»...
Dans l’entreprise, comme en montagne, les ascensions collectives et individuelles nous conduisent souvent à décider et donc à choisir entre plusieurs risques.

«Pour vivre il faut risquer» aimait à dire l’alpiniste et himalayiste de l’extrême Jean-Marc Boivin.

Mais décider, c’est aussi et surtout s’engager individuellement et collectivement dans une voie, dans un projet. Sans projet, sans cap, sans valeur, il n’y a pas d’action collective qui tienne et ce quelque soit le prestige de la marque, du groupe.
La communication a pour principal objectif de donner du sens et donc de l’essence à l’action. A bien y regarder, l’un ou l’autre, voire les deux, brillent souvent par leur absence ou leur manque de clarté dans le monde de l’entreprise.
Heureusement, dès lors qu’il y a explication et donc compréhension du sens du projet, il est possible de parler d’adhésion et donc d’esprit d’équipe. C’est le fameux « tous ensemble » dans une même direction, vers un même but.

En montagne cet esprit d’équipe se concrétise par une cordée engagée en général dans l’ascension d’un sommet. Qui dit cordée dit aussi corde, ce lien magique qui unit, soude, à la vie à la mort, chacun des alpinistes membres de l’équipe.

A l’apogée d’un discours mondial autour d’une nécessaire et obligatoire construction d’un développement durable pour l’humanité, mes différentes expériences en entreprise et en montagne m’ont convaincu qu’il appartient à chacun d’entre nous de construire une nouvelle cordée, une «cordée de rêve», afin de réussir ensemble, demain, de nouvelles voies qui viendront compléter, renforcer, les précédentes réalisations et servir au mieux les intérêts d’une marque, d’un groupe, d’une entreprise et de ses collaborateurs.

L’éditeur chamoniard Michel Guérin avait pour habitude de conclure chacun de ses courriers par la conviction suivante :
«La montagne est un lieu et un lien».

Dans un même registre, je me risque à faire le parallèle professionnel suivant :
«L’entreprise est un projet et un lien».

Sinon, pourquoi entreprendre, pour quoi s’investir ?

Et si la communication était tout simplement le meilleur carburant de l’entreprise ?

mercredi 8 octobre 2008

[Attention, ça tourne]


Après l’épisode 1 de 8 minutes du film « Les Sentinelles d’altitude », Baptiste Merlin travaille au montage de l’épisode 2 à partir des images réalisées lors des expés SAUME 08 et FORFOUR 08.
Le teaser sera à découvrir prochainement sur le blog…
Prochaines réalisations autour d’une série d’interviews des protagonistes histoire de revenir sur CHILKOOT, la genèse du projet PCQR ainsi que les expériences vécues lors des différentes étapes.

[Deux sommets sinon rien]















Le jour 2 de l’expé « Forfour 08 » commence par une méprise. Le quatuor attaque sitôt le col la montée vers ce qu’ils pensent être la Pointe d’Escreins. Après une redescente de celle qui se révèlera plus tard un sommet secondaire et une traversée de pierriers (un de plus !) pour rejoindre le toboggan d’accès à la conque de Panestrel, Luc (parti seul vers un col sans nom ayant renoncé au sommet du Panestrel pour cause de cheville en délicatesse) découvre non sans étonnement qu’il s’agit là du col des Houerts (2871 m) et que la Pointe d’Escreins s’inscrit fièrement par conséquent sur sa droite.

Au final, chacun des deux groupes réalisera donc deux sommets. Mortice et Pointe d’Escreins (3038 m à 11H20 le J2) pour Luc et Mortice et Panestrel pour Olivier, Baptiste et Raphaël, ces derniers atteignant non sans mal le sommet pyramidal du Pic Panestrel (3254 m) à 12H30 le lundi 6 octobre.














Après un regroupement en contrebas de la Pointe d’Escreins, la longue descente jusqu’au parking de Basse Rua s’effectue sans encombre par le sentier du Col des Houerts et le vallon de la Selette.
Les voitures esseulées au parking de Basse Rua sont rejointes à 16H42 après une heure et quarante cinq minutes pour dévaler les 1219 m de dénivelé.

[On the rocks]














Après avoir renoncés à une descente jusqu’aux séduisantes et confortables rives du Lac Vert, le choix de la remontée au col s’avère décevant. Pas le moindre espace de terre en replat pour poser enfin le paquetage…
Que des cailloux avec en prime de fines et glaciales plaques de neige !
Et un bivouac « on the rocks », un !
Résignés, fourbus, le bivouac est progressivement installé vers 20H30 à la lueur des frontales.
Olivier et Baptiste étrennent leurs flambants neufs sursacs rouges Mountain HardWear. Luc empile les couches au sein de son vieux sursac vert « Cyrano » Gore-Tex aux anciennes couleurs Bleu – Blanc – Rouge de l’équipementier Millet. Matelas autogonflant Thermarest Prolite 3 Regular, duvet Pyrenex Alpine 1200 et enfin sac « à viande » en soie sans oublier les couches directes sur le corps avec notamment le best-seller de la soirée pour les quatre compagnons de cordée, j’ai nommé la Pyrenex Camp 4 Jacket ! Compacte et pourtant tellement chaude. Un sommeil de plomb dans un écrin de plume…Eldeven by Pyrenex…
Le réveil sera humide pour le seul Raphaël dont le modeste sursac en nylon aura eu pour effet de retenir une condensation tropicale ! Trempé jusqu’aux os le garçon au petit matin mais toujours le sourire. Quel mental !

[Passage à l’Houerts]















La modification du trajet initial sitôt l’entrée dans le vallon Laugier – à savoir l’ascension du Col de la Coulette pour rejoindre l’itinéraire de crête de la Pointe Pastourlet en lieu et place du sentier direct au creux du vallon Laugier – aura eu pour effet de rallonger le temps nécessaire pour rejoindre le Col de Serenne.
Conséquence direct, une traversée déjà bien tardive du plateau lunaire du « massif » de la Mortice avec une arrivée au sommet Nord (3186 m) vers 19H00 dans un vent venu tout droit de Sibérie.
Débuts d’onglets pour Baptiste et Luc pendant toute la durée du passage à l’Houerts…
L’approche du crépuscule oblige la cordée à renoncer à l’ascension du dolomitique Pic des Houerts et à débouler le difficile couloir de la Mortice en direction du Lac Vert, côté Ubaye.
Les dernières lueurs du soleil couvrent tour à tour d’un chapeau rouge les pointes sommitales du Pic Panestrel et des Pics Sud et Nord de la Font Sancte. Le spectacle de feu est à couper le souffle et lui succède immédiatement une nuit obscure laissant les quatre grimpeurs dans leur pénible travail de descente d’éboulis.

Au prix d’efforts de mineurs et à la pâle lueur bleuté des ampoules LED de leur frontale, Raphaël tout d’abord, puis Luc, Olivier et enfin Baptiste atteignent le col sans nom à l’aplomb immédiat du Pic des Houerts (ils sont alors persuadés d’être au Col des Houerts), point final de leur passage à l’Houerts. La quête d’un espace de bivouac commence…

[Forfour]














Une cordée de quatre version « Smart »…pour quatre sommets.
Portraits de quatre mineurs engagés dans un tracé minéral.
Les pierriers queyrassins n’ont rien perdus de leur mythe et de leur exigence !
Ils marquent les visages...





[A la poursuite d’Octobre Rouge















L’expé « Forfour 08 » s’est transformée au final en course poursuite. Le parcours prévu, résolument ambitieux, n’a pu être tenu à 100% pour cause de volonté collective d’atteindre, coûte que coûte, le quatrième et pyramidal sommet inscrit au programme de cette 2ème étape de la PCQR.
Du haut de ses 3254 m et au crépuscule du dimanche 5 octobre, le Pic de Panestrel avait des allures d’Octobre Rouge…
Une randonnée de haute route, sur le fil des 3000 du Val d’Escreins, dont le rythme aura été soutenu (11 heures de marche le premier jour et 8 heures le second).

La marche forcée à la poursuite d’Octobre Rouge aura tout de même permis d’atteindre 3 sommets sur les 4 programmés initialement :

J1
> Mortice (3186 m)
4 au sommet (LR / OB / BM / RR)
(et « impasse » sur l’ascension du Pic des Houerts - 3235 m - faute de temps avec arrivé à la frontale au site de bivouac à 20H30)

J2
> Pointe d'Escreins (3038 m) 1 au sommet (LR)
et en parallèle
> Pic de Panestrel (3254 m) 3 au sommet (OB / BM / RR)

Après les forfaits de dernière minute de Frédéric Muller puis d’Eric Verrier, la cordée « Forfour 08 » était composé des quatre membres suivants :

Olivier Blache
Baptiste Merlin
Raphaël Raymond
Luc Royer

mardi 30 septembre 2008

[Chilkoot Collection Fall-Winter 2008]














Avec l’arrivée de l’automne, les premiers produits textiles aux couleurs du logo de la marque des quatre éléments font leur apparition. AIR – TERRE – FEU – EAU : Chilkoot, des abysses de la Terre jusqu’à la Lune…












Bonnet CHILKOOT "Rif Bel"
Coloris noirPolaire (290g/m2, 100% polyester Active Fleece by Result)
Broderie 2 couleurs 1 face Logo CHILKOOT 4 éléments (blanc/orange)
Taille unique
10 euros TTC pièce

Veste soft shell CHILKOOT "Saume"
Coloris noir
Soft shell (390g/m2, 92% polyester, 8% élasthane, doublure : 100% polyester microfleece)Matériau soft shell 3 couches respirant, coupe-vent, imperméableFermeture éclair complète avec protège menton, diverses poches avec fermeture éclair
Poignets ajustables avec fermeture velcro
Dos plus long
Broderie poitrine 2 couleurs côté cœur Logo CHILKOOT 4 éléments (blanc/orange)
Taille L ou XL
80 euros TTC pièce

vendredi 26 septembre 2008

[Expé Forfour 08]



La seconde étape de la PCQR est en partance. Elle consistera à relier les dimanche 5 et lundi 6 octobre 2008 le Refuge de Basse Rua (Val d’Escreins) au site du Camp de Base du Pic de la Font Sancte via un parcours de crêtes depuis le col de Serenne et l’enchaînement de quatre plus de 3000 : Mortice, Pic des Houerts, Pointe d’Escreins et Pic de Panestrel. De longues heures de marche en perspective, du travail de terrassier dans les légendaires pierriers queyrassins et de la technique de rochassier pour ce parcours express de « haute route » dans des paysages aux allures de Mongolie et de Dolomites...

Jour 1
Refuge de Basse Rua (1 760 m)
Combe de l’Ubac
Vallon Laugier
Col de Serenne (2 674 m)
La Mortice – Sommet Sud (3 169 m)
La Mortice – Sommet central (3 155 m)
La Mortice – Sommet Nord (3 186 m)
Pic des Houerts (3 235 m)
Col des Houerts (2871 m)
> Bivouac

Jour 2
Col des Houerts (2871 m)
Pointe d’Escreins (3 038 m)
Pic de Panestrel (3 254 m)
CB de la Font Sancte (2 300 m)
Cabane des Chalances
> retour au Refuge de Basse Rua

En raison de l’isolement des sommets convoités et de la très longue marche d’approche nécessaire, l’autonomie complète des 17 heures prévues pour l’itinéraire en boucle au départ de Basse Rua imposera le transport de 4 litres d’eau par personne.
Bivouac à la belle étoile et sélection d’équipements extra-light par conséquent histoire de ne pas dépasser un sac de 15 kilos, quincaillerie d’escalade comprise…
Retour en images sur cette expé « Forfour 08 » en partance dans un prochain post.

vendredi 12 septembre 2008

[Pyrenex Trek Light Jacket]














Elles sont arrivées !

Notre partenaire PYRENEX vient tout juste de nous faire parvenir depuis Saint-Sever les vestes extralight de sa ligne Trek Light (420 g pour le modèle homme "Camp 4" et 390 g pour le modèle femme "Bivouac") que nous porterons les 5 et 6 octobre prochains pour l'étape 2 de la PCQR.
Ces modèles ont été choisis pour leur rapport poids/volume/thermicité (de tout premier rang !) particulièrement adapté aux caractéristiques de l'itinéraire de "haute route" et au bivouac programmé pour l'enchaînement des quatre sommets de plus de 3000 du Val d'Escreins.

Côté équipement toujours, un tout nouveau modèle de bonnet CHILKOOT (vs. le modèle "Rimaye" jusqu'à présent aux couleurs du logo au musher sans visage) ainsi qu'un modèle de veste soft-shell arborant le logo de la marque des quatre éléments feront leur apparition à l'occasion de cette seconde étape en partance.

vendredi 29 août 2008

[Haute route en partance]














La seconde étape de la PCQR est en préparation. Elle consistera à relier en octobre prochain le Refuge de Basse Rua (Val d’Escreins) au Camp de Base du Pic de la Font Sancte via un parcours de crêtes depuis le col de la Scie et l’enchaînement de trois plus de 3000 : Pic des Houerts, Pointe d’Escreins et Pic de Panestrel. De longues heures de marche en perspective et de la technique de rochassier pour ce parcours express de « haute route ».

J1
Refuge de Basse Rua (1 760 m)
Col de la Scie (2 376 m)
Crête de Vars (2 600 m)
Col de la Coulette (2 362 m)
Pointe de Pastourlet (2 657 m)
Crête des Couniets (2 791 m)
Col de Serenne (2 790 m)
La Mortice (3 169 m)
> Bivouac

J2
Pic des Houerts (3 235 m)
Col des Houerts (2871 m)
Pointe d’Escreins (3 038 m)
Pic de Panestrel (3 254 m)
CB de la Font Sancte (2 300 m)
> retour au Refuge de Basse Rua

Bref, un véritable marathon de haute route pour ces deux jours de moyenne montagne pour lequel il faudra voyager léger en regard de la quincaillerie d’escalade incontournable à emmener pour l’ascension du Pic des Houerts de type « dolomitique ». Une fois encore, le partenaire titre (PYRENEX) de cette aventure au long cours sur les épaules des Sentinelles d’altitude du Queyras a été sollicité afin de nous fournir les meilleures vestes en plume (thermicité, poids et volume compressé) pour ce run automnal. Dans ce contexte, l’excellente CAMP 4 JACKET de PYRENEX (420 g) tient la corde…

Au mois de septembre, en parallèle de la préparation de nos équipements allégés, le travail de condition physique consistera à effectuer de nombreuses sorties VTT et vélo de route en Luberon ainsi qu’à quelques séances d’escalade dans les voies cavaillonnaises de la Colline Saint-Jacques complétées d’une via-ferrata ardéchoise.

Options :
4 et 5 octobre 2008
11 et 12 octobre 2008
18 et 19 octobre 2008

jeudi 28 août 2008

[Trek lapon]











Coup de projecteur sur deux des membres de la cordée BRM (Blache, Royer, Merlin) engagée dans la Pyrenex Chilkoot Queyras Ridgeline. Olivier Blache et Baptiste Merlin, respectivement alias « Crazy Boy » et « Burned Head », ont effectué un trek en Laponie du 15 au 27 avril derniers.

Partis de Hammerfest en pleine tempête de neige à destination du Nord kapp (Cap Nord), les deux garçons ont déambulés dans le grand blanc à un rythme de 8 à 12 heures de marche quotidiennes dans des températures comprises entre -5 et -25 degrés et des vents atteignant jusqu’à 180 km/h.













Un parcours exigeant pour la tente Ferrino Unique HL et plus souvent en zig-zag qu’en ligne droite faute de visibilité et de maîtrise dans l’usage du GPS…


Un périple pédestre, lourdement chargé faute de pulka, qui se sera terminé à Repvag. La dernière étape de ce trek lapon « into the white » sera effectuée en voiture, sur les traces de feu le raid Paris-Cap Nord…